Cet article vous est offert

Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous

Se connecter

Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
Inscrivez-vous gratuitement

Chronique

auteur

Philippe Askenazy

économiste au centre Maurice-Halbwachs-PSL

Avec la nationalisation du rail, la hausse du salaire minimum et l’augmentation des cotisations patronales pour financer la protection sociale, le gouvernement travailliste de Keir Starmer pourrait nous donner un exemple d’une politique de gauche efficace, estime, dans sa chronique au « Monde », l’économiste Philippe Askenazy.

Publié aujourd’hui à 11h00, modifié à 11h21 Temps de Lecture 2 min.

Article réservé aux abonnés

On n’en sait guère plus sur le programme du Parti socialiste [PS], après le congrès à Nancy, qui s’est achevé dimanche 15 juin. Mais l’inspiration pourrait venir d’outre-Manche. Après tout, Edouard Philippe (Horizons) ressuscite bien Margaret Thatcher, dans Le Prix de nos mensonges (JC Lattès, 192 pages, 14,90 euros), paru en juin.

Après quatorze années dans l’opposition, les travaillistes, menés par le très modéré Keir Starmer, disposent d’une large majorité. Pour un touriste en 2027, le changement le plus spectaculaire sera l’unicité du réseau ferré sous la bannière Great British Railways. Les Britanniques subissaient un service structurellement défaillant, malgré les tarifs les plus élevés d’Europe et des subventions publiques, en raison de l’éclatement entre une myriade de compagnies privées. La nationalisation devrait changer la donne. Le gouvernement prévoit un vaste plan d’investissement dans les trains régionaux, et une réduction des subventions, à tarif inchangé.

Car les conservateurs ont légué une situation budgétaire très dégradée. Face à cette urgence, les travaillistes ont fixé un cap : augmenter les prélèvements pour éviter l’austérité et ne pas imposer de restrictions aux services publics. En France, le gouvernement a la tentation inverse et envisage de mettre les services publics au régime sec, pour ne pas augmenter les impôts. On ne parle décidément pas la même langue des deux côtés de la Manche !

image
Écouter aussi Royaume-Uni : pourquoi le premier ministre, Keir Starmer, n’a pas le droit à l’erreur

Les nouvelles ressources de Rachel Reeves, chancelière de l’Echiquier [équivalent du ministre des finances], pèsent sur les ménages et les entreprises. A côté, par exemple, d’une taxation des vols en jet privé, une mesure majeure concerne l’éducation privée. Au Royaume-Uni, l’argent public est quasi exclusivement réservé aux écoles publiques ; les enseignants du privé ne sont pas payés par l’Etat. Résultat, il y a deux fois moins d’enfants qui vont dans le privé et les parents déboursent en moyenne par enfant 25 000 euros annuels. A Paris, scolariser son enfant dans le prestigieux collège Stanislas, qui bénéficie de généreuses subventions, notamment de la région Ile-de-France, ne coûte qu’environ 2 000 euros.

Il vous reste 50.99% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

Découvrir les offres multicomptes
  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.