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Par Sylvia Zappi
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ReportageDans la sous-préfecture du Cher, élus et salariés se battent pour maintenir l’unité périnatale qui ne réalise que près de 250 accouchements par an.
Les longs couloirs aux teintes saumon et bleu ciel sont complètement silencieux. Pas de pleurs ni de cris. Aucun va-et-vient de blouses blanches. En ce lendemain de week-end de mai, la maternité de Saint-Amand-Montrond, sous-préfecture du Cher de quelque 9 500 habitants, semble comme assoupie. La salle de prétravail est déserte, tout comme la salle d’accouchement. Sur les murs, les portraits des nouveau-nés s’alignent pour rappeler au visiteur la destination des locaux. Pourtant, les 15 chambres sont toutes inoccupées et les berceaux vides : le dernier nouveau-né est sorti voici trois jours.
Comme dans tout le département du Cher, l’établissement public voit son nombre d’accouchements baisser dangereusement depuis deux ans. De 304 en 2022, ils sont passés à 256 en 2023 et à 242 en 2024. Soit sous le seuil de 300 fixé par la réglementation, en dessous duquel les structures doivent fermer. L’année 2025 n’a pas non plus démarré très fort : fin avril, l’établissement comptabilisait 73 naissances. A l’instar de 23 autres de type 1 (qui n’effectuent que des soins obstétriques), cette maternité du sud du département est en sursis.
Avec ses grandes chambres lumineuses, agrémentées d’un coin nurserie individuel et d’un canapé pour l’accompagnant, ses salles d’examen avec le matériel nécessaire, la maternité a pourtant bonne réputation. L’équipe, qui compte un gynécologue et sept sages-femmes à temps plein, a aussi réussi à se stabiliser après une année 2023 où les arrêts maladie avaient donné des sueurs froides à la direction de l’hôpital. Des vacataires viennent la compléter en cas d’absence, et l’anesthésiste de la clinique privée mitoyenne y intervient régulièrement.
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