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Dans son dernier numéro paru en avril, sur « Le genre du recrutement », la revue semestrielle se penche sur les obstacles qui ralentissent l’accès des femmes à certaines professions.
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La revue des revues. Depuis quelques années, la tornade #MeToo a un peu éclipsé le combat pour l’égalité économique et sociale dans le monde du travail. Les discriminations à l’embauche continuent pourtant à ralentir l’accès des femmes à certaines professions. Ce sont ces barrières invisibles qu’a choisi d’explorer, dans son numéro d’avril, la revue Travail, genre et sociétés : elle tente, résument les chercheuses Reguina Hatzipetrou-Andronikou et Hyacinthe Ravet, de comprendre comment fonctionnent les « mécanismes différenciés de recrutement ».
Pour ce faire, la revue passe nombre de procédures au scalpel en s’intéressant aussi bien aux orchestres symphoniques qu’aux instituts régionaux d’administration, au monde du rap qu’à la garde d’enfants à domicile, à la sécurité privée qu’à la restauration. Ce travail d’enquête, concluent les deux chercheuses, « déconstruit à tout le moins » l’idée que le recrutement est un processus neutre du point de vue du genre : l’évaluation des « compétences » masque bien souvent des discriminations envers les femmes.
Le monde du rap est ainsi régi par des collaborations entre indépendants qui se reconfigurent sans cesse en fonction des projets – et qui se révèlent puissamment discriminantes : de 1990 à 2018, le nombre d’albums de rap a explosé, mais la part des femmes n’a jamais dépassé 7,4 %, constate le chercheur Karim Hammou dans la revue. Cette « ségrégation sexuelle » est liée, analyse-t-il, à l’injonction contradictoire adressée aux rappeuses : elles doivent à la fois exprimer les valeurs d’énergie et de détermination qui imprègnent le rap, tout en « restant féminines ».
Passionnante est l’analyse du « paravent » utilisé pour éviter les discriminations, lors des auditions de candidats à des orchestres symphoniques. Dans le passé, ce système a permis d’ouvrir les orchestres aux pionnières, constatent cinq chercheuses, mais, aujourd’hui, il ne sert plus à grand-chose – sauf lorsque les candidats jouent d’un instrument « non conforme » à leur sexe. Les hommes qui ont choisi la flûte ou la harpe, et, surtout, les femmes qui ont opté pour les cuivres ou les percussions, bousculent tellement les normes de genre qu’ils sont souvent écartés. Dans ce cas, la procédure à l’aveugle retrouve toutes ses vertus.
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