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Le président américain, qui souhaite que les taux baissent, a qualifié le président de la banque centrale américaine, Jerome Powell, de « personne stupide » et « politisée ». L’institution a revu ses prévisions de croissance à la baisse, mais celles du chômage à la hausse.

Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, à Washington, le 18 juin 2025.

L’annonce a sûrement alimenté la frustration de Donald Trump. Dans une décision attendue par les marchés, la Réserve fédérale américaine (Fed) a, sans surprise, mercredi 18 juin, laissé ses taux d’intérêt inchangés pour la quatrième fois de suite, les maintenant dans une fourchette comprise entre 4,25 % et 4,5 %.

Ces taux, qui guident les coûts d’emprunt des entreprises et des particuliers, n’ont pas évolué depuis la réunion de la banque centrale américaine, en décembre 2024, avant le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, qui bout d’impatience.

Quelques heures avant l’annonce de la décision de la Fed, le président américain a répété qu’il n’y avait, selon lui, « pas d’inflation » aux Etats-Unis et qu’il voudrait donc « voir les taux baisser ». Il a aussi qualifié de « personne stupide » et « politisée » le président de la Fed, Jerome Powell, qu’il attaque régulièrement. Le républicain avait pourtant lui-même désigné M. Powell pour prendre la tête de l’institution en 2018. Le mandat de ce dernier s’achève dans moins d’un an.

« Peut-être que je devrais aller à la Fed. Est-ce que je suis autorisé à me désigner moi-même ? », a ironisé M. Trump, mercredi, estimant que le niveau actuel des taux d’intérêt « coût[ait] une fortune au pays » en alourdissant la charge de remboursement de la dette.

L’impact redouté des droits de douane sur les prix

Toutefois, Jerome Powell a clairement laissé entendre que la Fed ne dévierait pas rapidement de sa posture attentiste. Interrogé en conférence de presse sur l’impact des droits de douane mis en place par l’exécutif américain, M. Powell l’a assuré : « [La Fed prendra] des décisions plus avisées et meilleures si nous attendons encore quelques mois ou le temps qu’il faudra pour avoir une idée réelle de la manière dont cela se répercutera sur l’inflation. »

Nombre d’experts considèrent que le constat d’une modération de l’inflation (à + 2,1 % sur un an en avril aux Etats-Unis, selon l’indice officiel PCE) aurait pu permettre à la Fed de baisser ses taux ce mois-ci, mais c’était compter sans l’impact redouté des droits de douane sur les prix. Ceux-ci mettent généralement « un peu de temps » avant d’être répercutés au niveau des consommateurs, a temporisé Jerome Powell.

Lors de la réunion, les responsables de la Fed ont aussi actualisé – et dégradé – leurs prévisions pour la première économie mondiale. Ils attendent désormais la croissance du produit intérieur brut (PIB) à 1,4 % en 2025 (contre 1,7 % prévu en mars et 2,1 % en décembre 2024) et prévoient l’accélération de l’inflation à 3 % (contre 2,7 % en mars), alors que la Fed vise 2 %. Ils ont aussi légèrement relevé le taux de chômage attendu, à 4,5 % (contre 4,4 % en mars).

Des baisses de taux envisagées dans l’année

En revanche, les responsables de la Fed disent toujours envisager deux baisses de taux cette année. Une éventualité à laquelle les analystes accordent de moins en moins de crédit au regard de la manière dont M. Powell a temporisé. Ils retiennent surtout que la Fed a réduit le nombre de baisses envisagées en 2026 et en 2027.

Après une réaction initiale positive, Wall Street a flanché en prenant connaissance de ces perspectives et a terminé la séance ni totalement plombée ni rassurée.

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M. Powell a, par ailleurs, déclaré que la Fed surveillait les développements de la guerre entre l’Iran et Israël, notamment du fait du risque d’impact sur les prix du pétrole. Il a estimé que les crises affectant l’or noir « n’avaient généralement pas d’impact durable sur l’inflation, à l’exception, bien sûr, des années 1970. (…) Mais l’économie américaine est beaucoup moins dépendante du pétrole importé qu’à l’époque ».

Le Monde avec AFP

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