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Chronique

auteur

Isabelle Chaperon

En instaurant, à partir de 2028, un impôt de 5 % sur les revenus des Omanais les plus riches, le sultanat est le premier pays du Golfe à introduire une telle fiscalité. Une manière d’anticiper une baisse de la rente des hydrocarbures face à la chute tendancielle des cours mondiaux du brut, observe Isabelle Chaperon, journaliste économique au « Monde ».

Publié hier à 11h30 Temps de Lecture 1 min. Read in English

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« En France, on n’a pas de pétrole mais on a des idées », nous a-t-on martelé pendant le premier choc pétrolier de 1973. Il est probable qu’au même moment, dans les monarchies du Golfe, les habitants s’entendaient répéter : on a du pétrole, ça pollue, mais on n’a pas d’impôts sur le revenu. Inutile, certes, de ponctionner les résidents quand la rente des hydrocarbures remplit les caisses de l’Etat. Mais les temps sont durs pour tous. Même Oman a dû se faire à l’idée de fiscaliser les plus riches, premier pays de l’or noir à franchir le pas.

Dans un décret royal publié dimanche 22 juin, le sultan Haïtham Ben Tareq a ratifié l’instauration d’un impôt sur les revenus de 5 % à partir de 2028 sur les Omanais gagnant plus de 42 000 rials omanais (94 400 euros) par an. Des déductions s’appliqueront sur les dépenses liées au logement principal, à la santé ou aux dons : selon les calculs du sultanat, 99 % de la population échappera à ce nouveau prélèvement. Installer un robinet de l’impôt a été jugé nécessaire pour réduire l’hyperdépendance à la vanne du pétrole. Les énergies fossiles représentent 85 % des rentrées de l’Etat omanais, contre 60 % en moyenne pour la région.

A l’entrée de l’Oman Across Ages Museum, inauguré en mars 2023, à Nizwa, ancienne capitale du sultanat d’Oman, le 11 février 2025.

Diversification de l’économie

La chute tendancielle des cours mondiaux du brut – sous les 68 dollars (58,65 euros) pour le brent de la mer du Nord, mardi 24 juin, sur fond de possible règlement du conflit entre Israël et l’Iran – fragilise les économies du Golfe. « Le “point mort” moyen des pays de la région (le prix du pétrole qui permet d’équilibrer les budgets) n’a cessé d’augmenter ces dernières années. En 2024, il a atteint 83,20 dollars, soit une hausse de 10 dollars par rapport à 2020 », souligne dans une étude Stéphane Alby, économiste de BNP Paribas. En conséquence, « d’une situation de quasi-équilibre en 2023-2024, le solde budgétaire agrégé des pays du Golfe va basculer dans le rouge, avec un déficit attendu à plus de 3 % du PIB [produit intérieur brut] en 2025-2026 ».

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