Selon le Baromètre du moral des futurs retraités, réalisé par Odoxa pour la MIF et publié le 10 juin, 54 % des actifs âgés de 45 à 64 ans estiment que leur niveau de vie sera inférieur à celui de leurs parents. Anticipant une baisse moyenne de 32 % de leur pouvoir d’achat à la retraite, ils sont nombreux à se préparer financièrement : 65 % mettent de l’argent de côté et 62 % ont déjà souscrit un produit d’épargne. D’ailleurs, 42 % pensent qu’ils ne pourront maintenir leur niveau de vie qu’en ayant constitué un complément de revenus. Pourtant, si la question financière est perçue comme presque aussi cruciale que la santé pour vivre une retraite satisfaisante, cette préparation reste très inégalitaire. Si 76 % des foyers aisés épargnent, c’est le cas de seulement 39 % des plus modestes.

Reste à savoir quand il faut commencer à épargner pour préparer ses vieux jours. Tous les spécialistes assurent qu’il faut s’y prendre tôt. Un nombre croissant de trentenaires commencent déjà à mettre de l’argent de côté, ce qui était impensable pour les générations précédentes. D’autres, au contraire, s’inquiètent très tard de leur niveau vie après la retraite. Mais, y a-t-il un âge limite pour le faire ? En réalité, pas vraiment.

D’abord, la première façon de conforter sa situation financière, c’est de posséder un toit au-dessus de sa tête. Si, à la cinquantaine, vous n’êtes pas propriétaire de votre logement, il n’est pas trop tard pour acheter. Vous pouvez trouver une banque qui acceptera de vous prêter de l’argent. Sans doute cela vous coûtera-t-il plus cher que si vous l’aviez fait plus tôt, en raison surtout de l’assurance liée au crédit, mais cela reste possible à condition d’avoir tout remboursé avant 75 ans.

Faire preuve d’audace

Il n’est pas trop tard non plus pour ouvrir et alimenter régulièrement un contrat d’assurance-vie. Si, comme le montre le récent baromètre réalisé par l’IFOP pour Altaprofits, les Français sont plus que jamais allergiques au risque, il est recommandé de faire preuve d’une certaine audace. Plus le temps qui vous sépare de la fin de votre vie d’actif est important, plus vous pouvez consacrer une part substantielle aux placements boursiers. Risqués et volatils à court terme, ils deviennent plus performants à long terme.

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