Cet article vous est offert

Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous

Se connecter

Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
Inscrivez-vous gratuitement

Dans leur livre, Olivier Hamant, Olivier Charbonnier et Sandra Enlart estiment que les entreprises engagées dans la course à la performance ne sont pas adaptées aux violentes fluctuations socio-écologiques qui s’annoncent, dans un monde touché par l’épuisement des ressources.

Article réservé aux abonnés

C’est, pour reprendre l’expression des agronomes Gauthier Chapelle et Pablo Servigne, « l’autre loi de la jungle ». Lorsque les ressources deviennent rares, les êtres vivants s’adaptent en passant de la compétition à la coopération. Sur la banquise, les manchots vont ainsi mettre en place une « thermorégulation sociale, en prenant à tour de rôle la fonction de protection thermique à la périphérie du groupe ». Autre exemple : les champignons symbiotiques échangent, « via les mycorhizes en interaction avec les racines des arbres, (…) vitamines, eau et nutriments, contre des sucres obtenus des arbres grâce à leur photosynthèse ».

Au fil de leur ouvrage L’Entreprise robuste (Odile Jacob, 256 pages, 24,90 euros), Olivier Hamant, chercheur à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, Olivier Charbonnier, directeur général du cabinet Interface, et Sandra Enlart, directrice de recherche à l’université Paris-Nanterre, explorent les capacités du vivant à affronter des situations de crise – ou plus largement à y être préparé – en faisant preuve de « robustesse ». Ils mettent en lumière, comme nous l’avons vu, son aptitude à coopérer, mais aussi à multiplier les interactions et à donner la « priorité à la circularité ».

Pourquoi, au cœur d’un essai consacré à l’entreprise, s’intéresser ainsi aux péripéties du vivant, animaux et végétaux mêlés ? Parce que, expliquent les auteurs, leurs modes opératoires peuvent être une source d’inspiration précieuse pour les organisations et permettre d’« envisager autrement l’entreprise et le travail ». Une entreprise et un monde vivant qui ont en commun de faire face à un futur incertain, caractérisé par un épuisement des ressources, et qui sera marqué par des « fluctuations socio-écologiques violentes » impliquant « toutes les facettes de notre civilisation – économique, financière, sociale, géopolitique ».

« Terra incognita »

Il vous reste 52.5% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

Découvrir les offres multicomptes
  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.