Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article
Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.
Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
Inscrivez-vous gratuitement
Alexandra Niessen-Ruenzi
Economiste
Stefan Ruenzi
Economiste
Les inégalités de genre persistent dans la finance, depuis les écarts d’argent de poche dans l’enfance jusqu’à la sous-représentation des femmes dans le secteur. Les conséquences de ces biais sont profondes, constatent, dans une tribune au « Monde », les économistes Alexandra Niessen-Ruenzi et Stefan Ruenzi.
Publié aujourd’hui à 10h30 Temps de Lecture 3 min.
Article réservé aux abonnés
La finance est-elle encore un monde d’hommes ? Depuis la manière dont les enfants apprennent à gérer l’argent jusqu’à ceux qui contrôlent des milliards en investissements, la réponse est malheureusement oui. Malgré des décennies de progrès vers l’égalité des sexes, les recherches montrent que la finance reste profondément marquée par le genre – façonnée par les normes sociales, les messages publicitaires et les biais à différents niveaux.
Tout commence par l’argent de poche. De nouvelles recherches menées au Royaume-Uni révèlent que les jeunes filles font déjà face à un désavantage financier. Une étude portant sur plus d’un million d’enfants montre que, dès l’âge de 6 ans, elles reçoivent moins d’argent de leurs parents que les garçons. Non seulement ces derniers disposent de plus d’argent à dépenser, mais cela leur permet aussi d’épargner davantage que les filles dès leur plus jeune âge.
Ces premières expériences sont déterminantes. Les enfants apprennent en pratiquant – et si les filles ont moins d’occasions de manipuler de l’argent, elles abordent l’âge adulte avec un handicap en matière de culture financière et de capacité à prendre des décisions d’investissement éclairées. Et cela ne s’arrête pas là.
Pendant leur enfance et leur adolescence, on fait comprendre aux filles que l’argent n’est pas leur domaine. Dans une enquête récente menée en Allemagne auprès de plus de 2 000 personnes, nous avons constaté que les parents abordent davantage les sujets financiers avec leurs fils qu’avec leurs filles. On encourage les garçons à apprendre à investir ; les filles, beaucoup moins. En conséquence, une fois adultes, les femmes tendent à avoir une culture financière et une confiance en elles moindres. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : seulement 18 % des femmes allemandes investissent en Bourse contre 32 % des hommes.
Ce traitement différencié a plus d’importance qu’on ne le pense. Les publicités ne servent pas seulement à vendre des produits ; elles façonnent les perceptions. Si les femmes sont constamment représentées comme passives ou inexpérimentées en matière d’argent, leur propre perception que la finance n’est pas faite pour elles est renforcée.
Il vous reste 60.43% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois
Ce message s’affichera sur l’autre appareil.
Découvrir les offres multicomptesParce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.
Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).
Comment ne plus voir ce message ?
En cliquant sur « » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.
Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?
Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.
Y a-t-il d’autres limites ?
Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.
Vous ignorez qui est l’autre personne ?
Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
Lecture restreinte
Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article
Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.