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EnquêteFace à l’explosion des besoins militaires, le marché du drone se réveille. Les quelques Français présents sur ce créneau ultra-dominé par les Chinois tentent de suivre le mouvement sans savoir si les investissements actuels provoqueront un vrai décollage des applications civiles.
Fin mai, Hadrien Canter, fondateur de la start-up Alta Ares, a passé dix jours à Kiev. Un séjour mené tambour battant au cours duquel il a participé à un « hackathon » organisé par l’armée ukrainienne. « Pendant soixante-douze heures, les développeurs devaient plancher sur trente sujets précis définis par les militaires. C’était intense », raconte le patron de cette société française née en Ukraine en 2023 et qui vient de lever 2 millions d’euros auprès de plusieurs fonds d’investissement.
Objet de ce brainstorming : déjouer les nouveaux systèmes de défense russes. Un défi que s’échine à relever Alta Ares, spécialiste des logiciels conçus pour analyser, grâce à l’intelligence artificielle (IA), les flux d’images transmis en vol afin de détecter les positions ennemies. « Au-delà du respect que nous inspire la cause ukrainienne, il faut se rendre à l’évidence : aujourd’hui, une entreprise qui nourrit des ambitions dans le domaine des drones doit être présente dans ce pays », martèle Hadrien Canter.
Depuis le début de l’invasion russe, en février 2022, un nouveau type de conflit armé dominé par les enjeux technologiques a installé les aéronefs pilotés à distance au cœur de la guerre. Face à des forces russes plus nombreuses et plus lourdement équipées, l’Ukraine a, faute de disposer de missiles en nombre suffisant, massivement recouru aux drones afin de protéger son territoire et de mener des actions offensives. Largement financé par l’aide internationale, cet investissement sans précédent a déplacé le centre de gravité de l’industrie mondiale du drone.
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