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Grève des taxis : des actions dans deux gares parisiennes, le gouvernement dit qu’il ne fera « pas faire machine arrière » sur la réforme contestée

L’intersyndicale mène une mobilisation depuis lundi pour protester contre un projet de nouvelle tarification de l’Assurance-maladie sur les transports de malades. Une réunion est prévue, samedi, en présence du premier ministre François Bayrou.

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L’intersyndicale mène une mobilisation depuis lundi pour protester contre un projet de nouvelle tarification de l’Assurance-maladie sur les transports de malades. Une réunion est prévue, samedi, en présence du premier ministre François Bayrou.

Des taxis se rassemblent devant le stade de France, le 21 mai 2025.

Des dizaines de taxis ont bloqué vendredi 23 mai les prises en charge Gare de Lyon puis Gare du Nord, à Paris, à la veille d’une réunion avec le gouvernement pour régler le conflit sur la nouvelle tarification du transport de patients. Ils menacent d’ores et déjà de manifester de nouveau lundi.

Vendredi à midi, 1 530 taxis étaient mobilisés dans toute la France selon une source policière, dont 470 à Paris. Ailleurs, les plus fortes mobilisations ont eu lieu à Pau (250 taxis) et à Marseille (120 taxis).

L’intersyndicale des taxis a entamé lundi une mobilisation massive, avec pour centre le boulevard Raspail à Paris, près du quartier des ministères.

« Entre 100 et 150 millions d’économies » à réaliser

Les artisans protestent notamment contre la nouvelle tarification prévue par la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), qui rembourse les transports de patients sur prescription, activité essentielle dans le chiffre d’affaires de certains taxis.

L’objectif est de contrôler la croissance des dépenses de transport sanitaire, qui ont atteint 6,74 milliards d’euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés (avec un bond de 45 % depuis 2019). Mais ces trajets vers les hôpitaux ou les cabinets médicaux représentent la majorité du chiffre d’affaires de nombreux chauffeurs, surtout dans les petites villes.

Les taxis ont depuis obtenu une réunion samedi à 17 heures au ministère des transports en présence du premier ministre François Bayrou. Ils demandent le retrait de la convention de la CNAM et la nomination d’un médiateur.

Mais le gouvernement a déjà assuré qu’il n’allait « pas faire machine arrière ». « Il s’agit de faire entre 100 et 150 millions d’économies sur 6,3 milliards. Donc c’est 2 % d’économies qui seront faites sur l’efficacité, pas sur le service aux malades », a déclaré vendredi la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, sur BFM-TV/RMC.

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« Il ne faut pas abîmer (…) l’accès aux soins pour les Français. Donc il faut travailler sur l’organisation des flux avec les taxis, s’assurer qu’on fait le maximum pour réduire les frais », a-t-elle ajouté.

Le gouvernement veut un renforcement des contrôles des VTC

Dans une interview au Parisien, Thomas Fatôme, le directeur général de l’Assurance-maladie, a lui assuré que « la très grande majorité des taxis seront gagnants avec ce nouveau modèle, car il s’appuie sur une logique de transporter davantage de patients ». « On veut construire un modèle “vertueux” avec les taxis : économiquement pertinent pour eux et soutenable pour l’Assurance-maladie », a-t-il ajouté.

Les fédérations de taxis ont appelé à manifester de nouveau lundi « si les pouvoirs publics ne répondaient pas à leurs revendications par des actions concrètes ».

Autre sujet de conflit, la concurrence avec les conducteurs de voitures de transport avec chauffeur (VTC) accusés de ne pas respecter la loi leur interdisant de faire de la maraude autour des gares et des aéroports. La directrice générale d’Uber France, Laureline Serieys, a dénoncé sur RMC la traque de chauffeurs VTC par une « milice » de taxis en Ile-de-France.

Le syndicat de VTC Union-Indépendants a appelé à « l’apaisement ». « Depuis le début du conflit, nos équipes sur le terrain ont constaté que des chauffeurs VTC qui exercent légalement leur activité sont victimes de dégradation de leur bien et parfois voient leur intégrité physique mise en danger », a déploré le syndicat, dans une lettre au ministre des transports, Philippe Tabarot. Le syndicat a lui aussi demandé à être reçu.

La mobilisation « montre que le gouvernement a très largement sous-estimé l’impact humain, économique et social des pratiques déloyales organisées dans le secteur du VTC ainsi que de la nouvelle convention pour le transport de malades », a observé pour sa part l’intersyndicale des taxis dans une lettre adressée jeudi au premier ministre.

Mercredi, le ministère des transports a proposé un contrôle renforcé des VTC. Le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, a renchéri vendredi, demandant aux forces de l’ordre d’augmenter ces contrôles, mettant en exergue dans un télégramme consulté par l’Agence France-Presse « les incidents récurrents » des derniers mois qui « démontrent la tension entre les taxis et les conducteurs de VTC ». En cause, selon lui, « des pratiques irrégulières de la part des VTC et la présence de faux professionnels sur la voie publique ».

Le Monde avec AFP

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