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Par Olivier Pinaud
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PortraitEntré dans le groupe en 2002, ce polytechnicien a su s’imposer et trouver ses marques entre deux actionnaires puissants, l’Etat et Dassault. Présent au Salon du Bourget (16 au 22 juin), Thales, qu’il dirige depuis 2014, est devenu un groupe aussi rentable que les plus grands industriels américains de la défense, avec un bénéfice multiplié par trois, à 1,5 milliard d’euros.
L’accueil est chaleureux. C’est bientôt le week-end, et Patrice Caine, le PDG de Thales, qui nous reçoit mi-avril dans son bureau de Meudon (Hauts-de-Seine), propose d’ouvrir le whisky Glengoyne que lui ont offert les salariés écossais du groupe d’aéronautique, de défense et de sécurité numérique. Surtout, ne pas céder à la tentation. Mieux vaut rester lucide pour percer le mystère de cet homme affable, mais désespérément secret. « Pourquoi voulez-vous faire mon portrait ? », s’étonne d’ailleurs le dirigeant en rangeant la bouteille.
C’est vrai, pourquoi s’intéresser à lui ? Jeunesse dans les beaux quartiers parisiens, hautes études (Polytechnique, Ecole des mines), une expérience en banque d’affaires, cabinet ministériel puis grande entreprise, joueur de golf… Le parfait cliché du patron du CAC 40. Et c’est justement ce qui intrigue.
Comment un homme « discret » et « élégant », selon ses proches, peut-il diriger un spécialiste de l’aérospatial, de la cybersécurité et de l’armement (radars, drones, missiles, commandes de tir, guerre électronique…), secteur où il faut savoir parler en tête à tête avec les chefs d’Etat, sous le feu des projecteurs au Salon du Bourget (Seine-Saint-Denis), qui se tient du 16 au 22 juin ? Peut-on survivre aussi longtemps (dix ans) et aussi jeune (55 ans) à la tête d’une entreprise coincé entre deux actionnaires aussi redoutables que l’Etat et le groupe Dassault, détenteurs chacun de 26,6 % du capital, en étant seulement « intelligent » et « structuré » ? Cela doit bien cacher autre chose.
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