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Tous les médecins désormais autorisés à prescrire du Wegovy, du Mounjaro et du Saxenda, trois médicaments antiobésité

Jusqu’ici, la prescription initiale devait être réalisée par un médecin spécialiste en endocrinologie-diabétologie-nutrition. L’obésité touche 8 millions de Français et peut occasionner de nombreux problèmes de santé.

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Jusqu’ici, la prescription initiale devait être réalisée par un médecin spécialiste en endocrinologie-diabétologie-nutrition. L’obésité touche 8 millions de Français et peut occasionner de nombreux problèmes de santé.

Des boîtes de Wegovy fabriquées par Novo Nordisk dans une pharmacie à Londres, au Royaume-Uni, le 8 mars 2024.

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a annoncé, vendredi 20 juin, que tout médecin pourra prescrire, en introduction comme en renouvellement, les médicaments GLP-1 Wegovy (sémaglutide), Mounjaro (tirzépatide) et Saxenda (liraglutide) pour traiter l’obésité, à compter du 23 juin.

« Cette mesure vise à faciliter un accès plus équitable à ces traitements, disponibles uniquement sur ordonnance », justifie l’ANSM dans un communiqué. Jusqu’ici la prescription initiale de ces médicaments devait être réalisée par un médecin spécialiste en endocrinologie-diabétologie-nutrition mais les renouvellements pouvaient être réalisés par tout médecin.

L’autorité sanitaire avait prévenu à la fin de mai qu’elle envisageait d’élargir les conditions de prescription et de délivrance de ces médicaments, très demandés, de la classe des analogues GLP-1, qui favorisent la perte de poids (au moins 15 % pour le Wegovy et environ 20 % pour Mounjaro), en imitant une hormone digestive qui envoie au cerveau un signal de satiété après avoir ingéré de la nourriture. L’obésité touche 8 millions de Français et peut occasionner de nombreux problèmes de santé.

Elle dit dans son communiqué avoir constaté que « la limitation de la prescription initiale aux médecins spécialistes en endocrinologie-diabétologie-nutrition ou compétents en nutrition a pu en freiner l’accès pour certains patients, du fait de délais parfois importants pour consulter un spécialiste ».

Ces médicaments sont des traitements de seconde intention, c’est-à-dire qu’ils ne doivent être prescrits qu’« en cas d’échec de la prise en charge nutritionnelle, et en association à un régime hypocalorique et à une activité physique », rappelle l’ANSM.

Novo Nordisk et Mounjaro ont déposé une demande de remboursement

Le Wegovy du laboratoire danois Novo Nordisk et le Mounjaro de son concurrent américain Eli Lilly sont commercialisés sans être remboursés depuis 2024 en France. Le Saxenda (Novo Nordisk) est disponible à l’entière charge des patients depuis 2021.

« Ces médicaments nous offrent une révolution pour traiter des patients, mais avec le bon accompagnement initial sur les troubles du comportement alimentaire, sur l’alimentation émotionnelle », soulignait la professeure en nutrition (APHP), Judith Aron, lors d’un colloque mardi au ministère de la santé. « Il est possible d’améliorer les choses par une prise en charge pluridisciplinaire et plurimodale », insistait-elle, mais « est-ce qu’il faut traiter tôt avec des médicaments ? Ça, je n’ai pas la réponse ».

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Le champion danois de l’insuline Novo Nordisk a déposé une nouvelle demande de remboursement pour le Wegovy au regard de nouvelles données auprès de la Haute Autorité de santé (HAS). Son concurrent Eli Lilly (Mounjaro), qui a lui aussi déposé un nouveau dossier de demande de remboursement à la HAS en avril, a dit à l’Agence France-Presse attendre que le dossier soit évalué, « dans les prochains mois », avant de négocier un prix de remboursement. En attendant, les deux grands groupes pharmaceutiques répètent à l’envi être « en capacité de fournir la demande » et « d’approvisionner le marché français et au-delà ».

Les antiobésité de type GLP-1 ne doivent « pas être utilisés pour la perte de poids à des fins esthétiques, c’est-à-dire pour la perte de poids chez des personnes sans surpoids, ni obésité et qui n’ont pas de problèmes de santé liés au surpoids », car ces usages inappropriés peuvent exposer à « des effets indésirables parfois graves », insiste l’ANSM.

Les propriétés amaigrissantes des GLP-1, conçus à l’origine pour soigner le diabète, sont affichées par des célébrités et des influenceurs sur les réseaux sociaux, créant un véritable engouement pour ces médicaments vus par le public comme le moyen le plus efficace de perdre rapidement quelques kilos.

« Ma crainte, en termes d’efficacité et en termes de pertinence, c’est qu’il va falloir aussi apprendre à résister à la pression sociétale », déclarait mardi Pierre-Louis Druais, généraliste et vice-président de la commission recommandations de la HAS lors du colloque. L’agence maintient ainsi « une vigilance élevée sur l’utilisation de ces médicaments et une surveillance renforcée et continue des risques associés aux GLP-1 ».

Le Monde avec AFP

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