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« Immobilier, une crise européenne ». Soutenues par la métropole, trois associations humanitaires proposent une plateforme pour rassurer, aider et convaincre les propriétaires de remettre leurs biens en location, dans une région aux 6 000 logements vacants.

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Le président d’Habitat et Humanisme Bernard Devert, à Saint-Genis-Les-Ollières, le 23 décembre 2015 .

A 40 ans, Anne-Claire Sinagra ne savait pas trop quoi faire de ses sous. Après un début de carrière d’ingénieure et quelques économies personnelles, elle hésitait à investir dans l’immobilier, au moment où elle changeait d’orientation professionnelle, en quête de sens. Acheter un appartement ? Trop cher dans la métropole lyonnaise. En 2022, la quadragénaire a croisé les bénévoles d’Habitat et Humanisme. L’association humanitaire fondée à Lyon, devenue bailleur social de premier plan, lui a expliqué qu’elle pouvait devenir « propriétaire solidaire ».

L’idée est de mettre un bien en location sociale pour une durée de neuf ans, en contrepartie de la gestion complète de la location, de l’organisation des travaux et des recherches de financement en cas de rénovation nécessaire. Anne-Claire Sinagra a signé la convention. Elle a acheté pour 100 000 euros un T2 dans le quartier des Gratte-Ciel à Villeurbanne. Elle a entrepris des travaux, pilotés par Habitat et Humanisme, financés à 80 % par des aides de la métropole, des villes de Lyon et de Villeurbanne, notamment grâce aux dispositifs de l’Agence nationale de l’habitat (ANAH).

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