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Des centaines de taxis « en colère » continuaient de manifester à Paris, Marseille et Pau mercredi contre les nouvelles conditions du transport sanitaire et la concurrence des VTC, ces derniers étant parfois pris pour cible.

Des chauffeurs de taxi ralentissent la circulation sur l’autoroute A1, menant au centre de Paris, à la hauteur du Stade de France, alors qu’ils protestent contre les changements proposés dans la façon dont l’État finance les services de transport médical et la concurrence des voitures de tourisme avec chauffeur (VTC) qu’ils qualifient d’injustes, à Saint-Denis, au nord de Paris, le 21 mai 2025.

Quatre personnes placées en garde à vue, lundi, lors du rassemblement parisien de taxis en protestation contre les nouvelles conditions tarifaires du transport sanitaire et la concurrence des VTC, font l’objet de poursuites, a déclaré, mercredi 21 mai, le parquet de Paris. Les 54 autres personnes arrêtées ont vu leurs procédures classées car « aucune infraction n’était suffisamment caractérisée », selon le parquet.

Concernant les quatre personnes poursuivies, deux sont présentées à un délégué du procureur. L’une devra verser une contribution citoyenne, « pour détention sans motif légitime de produit incendiaire », a précisé le parquet. L’autre devra répondre d’accusations de « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences ou de dégradation lors de manifestation sur la voie publique et [de] violence sans incapacité sur fonctionnaire de la police nationale ».

Pour les deux autres personnes inquiétées, l’une d’elles, âgée d’une vingtaine d’années, sera jugée devant le tribunal correctionnel pour « détention sans motif légitime de produit incendiaire », un délit passible de trois ans de prison et de 45 000 euros d’amende. Une trentenaire sera jugée pour « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences ou de dégradation lors de manifestation sur la voie publique et [de] violence sans incapacité sur fonctionnaire de la police nationale avec usage d’une arme ».

Klaxons et fumigènes

Les manifestations se poursuivent mercredi. Lundi, à Paris, grosses berlines, SUV et autres taxis « en colère » ont bloqué à grand renfort de klaxons et fumigènes le boulevard Raspail et des rues adjacentes, dans le quartier très central du ministère des transports. Ils étaient près d’un millier, selon la préfecture de police, qui avait également fait état lundi de 64 interpellations.

En cause : un projet de l’Assurance-maladie, approuvé vendredi par le gouvernement dans un arrêté, qui entend instaurer à partir du 1er octobre un modèle unique sur le territoire pour le transport des malades par les chauffeurs de taxis conventionnés. Les taxis seront rémunérés sur la base d’un forfait de prise en charge de 13 euros et d’une tarification kilométrique.

Le secteur se dit prêt à discuter, notamment du transport partagé et de « l’optimisation des coûts ». Il demande le gel du projet actuel. De nombreux taxis manifestent aussi contre la concurrence des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), coordonnés par des plateformes comme Uber.

Uber appelle à « une désescalade des tensions »

A Pau, les taxis déclarent avoir reconduit leur préavis de grève « de façon illimitée », selon Baptiste Ondarts, vice-président d’un syndicat local de taxis. Après être allés devant la maison du premier ministre, François Bayrou, ils envisagent « de s’inviter dans des événements et des rendez-vous institutionnels à Pau », a-t-il fait savoir à l’Agence France-Presse (AFP).

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A Marseille, mercredi, des files ininterrompues de dizaines de taxis bloquaient dans le calme un des principaux axes du centre-ville, l’avenue du Prado, engendrant de grosses difficultés de circulation mais dans le calme. A l’aéroport de Marseille-Provence cependant, le conducteur d’une voiture a tenté de forcer un blocage des taxis mercredi matin, renversant une personne qui n’a pas été blessée mais a porté plainte, selon la police.

La plateforme de VTC Uber a appelé au calme mercredi en regrettant l’agression physique de quatre chauffeurs, lundi, à Paris, Grenoble et Marseille, « incluant des menaces avec une arme à feu, un taser et même avec utilisation d’une bombe lacrymogène ».

« Les réglementations VTC et taxi sont claires, et chacun doit pouvoir exercer son activité sereinement dans le respect de la loi sans être la cible d’intimidations », a souligné dans un communiqué Laureline Serieys, directrice d’Uber en France. « Nous appelons à une désescalade des tensions et au respect de la liberté de chacun. »

Le Monde avec AFP

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