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Le président américain estime que les négociations en cours « ne vont nulle part ». Les marchés boursiers ont plongé à cette annonce, qui fait planer le retour du risque de guerre commerciale.
Le président américain, Donald Trump, a menacé, vendredi 23 mai, l’Union européenne (UE) d’appliquer 50 % de droits de douane aux produits européens importés aux Etats-Unis à compter du 1er juin, estimant que les négociations en cours « ne vont nulle part ».
« Il est très difficile de traiter avec l’UE, qui a été créée en premier lieu pour profiter des Etats-Unis d’un point de vue commercial. (…) Nos discussions ne vont nulle part. Dans ces conditions je recommande d’imposer 50 % de droits de douane sur l’UE, à compter du 1er juin. Il n’y a pas de droits de douane sur les produits fabriqués aux Etats-Unis », a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social.
Les marchés boursiers ont plongé à cette annonce avec le retour du risque de guerre commerciale. Le CAC 40 creusait ses pertes à plus de 3 %, plombé par ses poids lourds du luxe et de l’automobile. Vers 14 h 15 (à Paris), l’indice perdait 3,06 % à 7 624,44 points. Les titres du secteur du luxe Kering (- 3,90 %), Hermès (- 4,14 %) et LVMH (- 3,16 %), particulièrement dépendants du marché américain, chutaient fortement. Le groupe automobile Stellantis, lui aussi très présent aux Etats-Unis, cédait 4,74 %.
Le président américain a également dénoncé, pêle-mêle, les « barrières commerciales, la TVA, les sanctions ridicules contre les entreprises, les barrières non douanières, les manipulations monétaires, les poursuites injustifiées et injustes contre des entreprises américaines, qui ont conduit à un déficit commercial de plus de 250 millions de dollars par an, ce qui est totalement inacceptable ». Donald Trump a dénoncé à plusieurs reprises le déficit commercial des Etats-Unis dans ces échanges bilatéraux avec l’Europe, qu’il estime entre 300 et 350 milliards de dollars (290 et 340 milliards d’euros environ).
Selon les données du représentant de la Maison Blanche au commerce (USTR), le déficit commercial des Etats-Unis avec l’UE s’élevait plutôt à 235 milliards de dollars en 2024, mais la Commission européenne conteste ces données, parlant de 150 milliards d’euros (environ 160 milliards de dollars) pour les seuls biens, et uniquement 50 milliards d’euros en y intégrant l’excédent commercial américain en termes de services.
Les droits de douane appliqués aux produits européens s’élèvent actuellement à 12,5 % en moyenne, 2,5 % correspondant au niveau avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, auxquels se sont ajoutés 10 % depuis le début d’avril et l’annonce de ses droits de douane dits « réciproques ». La Maison Blanche avait initialement prévu de taxer les produits européens à hauteur de 20 %, avant d’annoncer dans la foulée une pause de 90 jours sur les droits de douane au-delà de 10 %, le temps de laisser les négociations arriver à leur terme. Cette pause devrait s’achever théoriquement au début de juillet.
Le chef de la diplomatie allemande, Johann Wadephul, a fustigé les menaces de M. Trump, estimant que de telles mesures seraient préjudiciables des deux côtés de l’Atlantique. « De tels droits de douane n’aident personne, ils ne font que nuire à l’économie des deux marchés », a déclaré M. Wadephul, lors d’une conférence de presse à Berlin. « Nous continuons de miser sur les négociations » menées par la Commission européenne, a-t-il ajouté.
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« Les nouvelles menaces de hausse de droits de douane de D. Trump n’aident en rien pendant la période de négociation entre l’Union européenne et les Etats-Unis. Nous gardons la même ligne : la désescalade mais sommes prêts à répondre », a de son côté écrit sur X le ministre délégué au commerce extérieur français, Laurent Saint-Martin. Donald Trump a répondu qu’il ne « cherchait pas d’accord » commercial avec l’Union européenne. « Nous avons établi les termes de l’accord. C’est 50 % » de droits de douane, a ajouté le président américain.
Le commissaire européen au commerce, Maros Sefcovic, s’est entretenu à plusieurs reprises ces dernières semaines avec ses homologues américains, le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, le secrétaire au commerce, Howard Lutnick, et le représentant au commerce, Jamieson Greer, mais sans que de réelles avancées aient été jusqu’ici réalisées. La Commission européenne avait déjà répété à plusieurs reprises qu’elle privilégiait une solution négociée, mais qu’une riposte devait être prête d’ici à juillet en cas d’échec des pourparlers.
Le Monde avec AFP
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