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Le groupe Fast Retailing France, qui détient les deux enseignes, avait annoncé en juin 2023 envisager la fermeture de 55 magasins de Comptoir des cotonniers et Princesse Tam-Tam sur 136 en France, ainsi que la suppression de 304 postes.

Les marques de prêt-à-porter Princesse Tam-Tam et Comptoir des cotonniers ont demandé leur placement en redressement judiciaire, lundi 23 juin, selon une source proche du dossier à l’Agence France-Presse (AFP), confirmant une information du média spécialisé Fashion Network.

Cette demande, formulée auprès du tribunal des activités économiques de Paris, anciennement tribunal du commerce, a été motivée par « la poursuite de la détérioration financière » des comptes des deux enseignes, « dans un contexte de marché qui ne s’est pas amélioré », a précisé cette source à l’AFP.

Les deux enseignes, spécialisées respectivement dans la lingerie et les vêtements pour femme, appartiennent au groupe Fast Retailing France, filiale du grand groupe japonais du même nom dont la marque phare est Uniqlo. La marque de lingerie Princesse Tam-Tam et l’enseigne de prêt-à-porter féminin Comptoir des cotonniers, respectivement fondées dans les années 1980 et 1990, ont considérablement réduit la voilure. Il reste aujourd’hui « une centaine de boutiques Princesse Tam-Tam et Comptoir des cotonniers en France et environ 500 salariés [chez] Fast Retailing France, incluant le siège », a détaillé la même source proche du dossier à l’AFP.

Le groupe avait déjà annoncé en juin 2023 envisager la fermeture de 55 magasins de Comptoir des cotonniers et Princesse Tam-Tam sur 136 en France, ainsi que la suppression de 304 postes pour ces deux marques.

L’objectif du plan était alors de « continuer à adapter Fast Retailing France aux évolutions du marché de l’habillement et d’endiguer les graves difficultés rencontrées par la société et ses filiales afin d’assurer leur pérennité », selon le groupe, qui prévoyait pour Comptoir des cotonniers la fermeture de 28 points de vente sur les 67 exploités en France, et la suppression de 101 postes sur 272 contrats à durée indéterminée (CDI).

Covid, inflation, « ultra fast-fashion » et seconde main

Pour Princesse Tam-Tam, il s’agissait de la fermeture de 27 points de vente sur 69, ainsi que la suppression de 84 postes sur 235 CDI. A cela s’ajoutait la suppression de 119 postes au sein de Fast Retailing France « afin d’adapter les effectifs à la réorganisation du réseau de distribution mais aussi de réduire son surdimensionnement ».

Malgré cette réduction drastique des effectifs et des boutiques, les deux marques n’ont pas résisté à la crise qui frappe les enseignes de prêt-à-porter du milieu de gamme, durement concurrencées par l’essor de l’« ultra fast-fashion » et de la seconde main. Le site Shein, fondé en Chine en 2012 et désormais sis à Singapour, a ainsi fait une percée sur le marché français, y représentant 3 % des dépenses d’habillement et de chaussures en 2024 en valeur, selon une enquête de Médiamétrie. Une performance sur un marché de la mode très fragmenté. Et la plateforme d’occasion lituanienne Vinted, dont la France est le premier marché, y a vu ses ventes grimper de 32 % en 2023 par rapport à 2022, selon l’application Joko.

Auparavant, une partie des enseignes de prêt-à-porter du milieu de gamme ont déjà subi la pandémie due au Covid, qui avait mis à l’arrêt l’activité économique, puis l’inflation, la hausse des coûts de l’énergie, des matières premières, des loyers et des salaires. Ces causes ont mis à rude épreuve ces commerces bien connus des centres-villes et des zones commerciales.

Camaïeu, Kookaï, Burton of London, Gap France, André, San Marina, Kaporal, Jennyfer, Du pareil au même, Sergent Major, Esprit, C & A, Naf Naf, IKKS : aucune de ces enseignes n’en est sortie indemne. Certaines ont fermé des magasins et licencié des employés, d’autres ont demandé un placement en redressement judiciaire, certaines, enfin, ont été liquidées.

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Une proposition de loi visant à endiguer l’essor des grandes plateformes asiatiques, telles Shein et Temu, a récemment été adoptée par le Sénat tandis que les acteurs du secteur de la mode en France multiplient les plaidoyers auprès du gouvernement français et de l’Union européenne pour protéger leurs entreprises de ce qu’elles considèrent comme une concurrence déloyale.

Le Monde avec AFP

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