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Judith Rainhorn
Historienne
L’intoxication au plomb fut la première maladie professionnelle reconnue en 1919. Quatre-vingt-dix ans plus tard, des ouvriers y ont pourtant été gravement exposés sur un chantier de prestige, ce qui vient d’être enfin jugé. Dans une tribune au « Monde », l’historienne Judith Rainhorn salue une « procès historique » qui sanctionne une « négligence partagée érigée en règle de conduite ».
Publié aujourd’hui à 07h56, modifié à 12h15 Temps de Lecture 4 min.
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Une « défaillance majeure », une « faillite collective qui n’exonère cependant aucun prévenu de ses responsabilités » : la procureure de la République avait demandé au tribunal judiciaire de Versailles de condamner tous les prévenus poursuivis pour blessures involontaires par violation délibérée d’obligations de sécurité, mise en danger d’autrui et, pour certains, subornation de témoins.
Le tribunal a rendu le 13 mai un jugement exemplaire, condamnant l’ensemble des prévenus à des peines de six mois à deux ans d’emprisonnement avec sursis, auxquelles s’ajoutent des amendes allant jusqu’à 150 000 euros.
L’audience a eu lieu en février, à quelques pas seulement du lieu de l’infraction : le splendide Opéra royal, inauguré en 1770 sous Louis XV au sein du château de Versailles, l’un des monuments historiques les plus visités en France. Lors d’importants travaux de rénovation dont l’Opéra royal a fait l’objet en 2009, plusieurs ouvriers ont subi de sévères intoxications par le plomb contenu dans les anciennes peintures du prestigieux monument. Ce pourrait être une banale procédure liée au non-respect des conditions légales de travail sur un chantier. Ce fut au contraire un procès historique, et le jugement qui vient d’être rendu l’est tout autant.
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