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Bien que la loi présume l’existence d’un contrat de travail dans la relation entre une entreprise de presse et ses journalistes précaires, ceux du média en ligne féminin et féministe, officiellement « en pause », attendent toujours d’être reconnus dans leur droit.

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Cela va faire un an qu’ils espèrent leur licenciement. Alors qu’en juin 2024, l’essentiel de la rédaction mensualisée du site féminin et féministe d’information Madmoizelle a été licenciée, les journalistes rémunérés à la pige sont, eux, restés en plan. « Nous sommes les oublié.e.s », résume Marie Albert, porte-parole improvisée des pigistes de Madmoizelle.com. Déterminé à faire respecter leurs droits, le collectif compterait encore une petite dizaine de journalistes, contre une trentaine à sa formation.

La loi Cressard de 1974, qui s’applique dans leur cas, stipule que « toute convention par laquelle une entreprise de presse s’assure, moyennant rémunération, le concours d’un journaliste professionnel, est présumée être un contrat de travail ». Qu’importent le nombre d’articles produits par le journaliste, le montant de la rémunération ou encore, « la qualification donnée à la convention », précise encore la loi : la fin de la collaboration doit s’accompagner d’un licenciement et des indemnités afférentes. Malgré une promesse de maintien d’un certain volume de piges, une seule journaliste aurait réussi à travailler, modestement, pour un autre titre du groupe Humanoid (Numerama, Frandoid), acquéreur de Madmoizelle.com en 2020.

« [Le groupe] Ebra ferme le robinet, prive ses journalistes de leur gagne-pain ! », condamnent les représentants des syndicats SNJ et SNJ-CGT, dans un communiqué paru mardi 20 mai. Propriétaire d’Humanoid depuis 2022, le groupe de presse quotidienne régionale Ebra (L’Alsace, L’Est républicain, Le Progrès, Le Dauphiné libéré, etc.) s’est séparé des journalistes permanents du média en ligne en deux étapes : à l’été 2024, d’abord, quand Madmoizelle est devenu un média de vidéos pour les réseaux sociaux, puis cet hiver, lorsqu’il a cessé de l’alimenter, faute de rentabilité suffisante. « Entre 2021 et 2023, le site a cumulé 2 millions d’euros de perte, rappelle-t-on à la direction du groupe Ebra. Il a alors été mis en pause pour ne pas faire tanguer le bateau un peu plus. » La recherche d’un « modèle stratégique viable » serait toujours en cours.

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